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Conférence de presse du 5 décembre 2024 tenue par le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Lin Jian
2024-12-05 23:00

Phoenix TV : Le ministère des Affaires étrangères vient d’annoncer sur son site Internet la décision de prendre des contre-mesures à l’encontre de 13 entreprises militaires américaines et de six cadres supérieurs. Avez-vous d’autres commentaires à faire à ce sujet ?

Lin Jian : La question de Taiwan est au cœur des intérêts fondamentaux de la Chine. Les États-Unis ont récemment annoncé à plusieurs reprises la vente d’armes à la région de Taiwan, ce qui constitue une grave violation du principe d’une seule Chine et des trois communiqués conjoints Chine-États-Unis, une ingérence sérieuse dans les affaires intérieures de la Chine, ainsi qu’une atteinte grave à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de la Chine. Conformément à aux dispositions de la Loi contre les sanctions étrangères de la République populaire de Chine, la Chine a décidé de prendre des contre-mesures à l’encontre d’entreprises militaires américaines et de cadres supérieurs. 

Je tiens à souligner que « l’indépendance de Taiwan » et la paix dans le détroit de Taiwan sont aussi irréconciliables que le feu et l’eau. La décision des États-Unis de faire avancer ce programme d’indépendance en armant Taiwan n’ébranlera pas la ferme détermination de la Chine à s’opposer à « l’indépendance de Taiwan » et à réaliser la réunification nationale, et ne fera que pousser Taiwan vers le danger d’un conflit militaire.

La Chine exhorte les États-Unis à respecter sincèrement le principe d’une seule Chine et les trois communiqués conjoints Chine-États-Unis, notamment celui du 17 août 1982, à tenir l’engagement des dirigeants américains de « ne pas soutenir l’indépendance de Taiwan », à cesser immédiatement d’armer Taiwan et à cesser d’encourager et de soutenir les forces sécessionnistes visant « l’indépendance de Taiwan » dans leur tentative d’obtenir l’indépendance par le biais d’un renforcement militaire.

Le Quotidien du Peuple : Nous avons noté que lors de la 19e session du Comité intergouvernemental de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel qui s’est tenue hier à Asunción, au Paraguay, l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) a inscrit « Le festival du Printemps, pratiques sociales du peuple chinois pour célébrer le Nouvel An traditionnel », sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Quel est votre commentaire à ce sujet ? 

Lin Jian : Nous exprimons nos chaleureuses félicitations pour l’inscription de la fête du Printemps sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO). La fête du Printemps est la fête traditionnelle la plus ancienne et la plus importante de la culture chinoise. Elle est toujours l’occasion de se réunir en famille et de célébrer la nouvelle année. Nous avons de nombreuses traditions liées à la fête du Printemps, telles que l’écriture du caractère Fu, qui signifie bonne fortune, la mise en place de couplets de la fête du Printemps, la préparation de raviolis, et le spectacle de la danse du dragon et de la danse du lion, que beaucoup d’entre vous connaissent déjà, je pense.

La fête du printemps incarne la paix, l’amitié et l’harmonie, des valeurs chères à la nation et à la civilisation chinoises, ce qui en fait une fête significative pour la Chine et dont le monde entier peut profiter. À l’heure actuelle, près de 20 pays dans le monde ont désigné le Nouvel An lunaire comme jour férié officiel, et environ un cinquième de la population mondiale célèbre cette fête sous différentes formes. L’année dernière, la 78e Assemblée générale des Nations Unies a décidé d’inscrire le Nouvel An lunaire sur la liste des jours fériés flottants des Nations Unies.

La prochaine fête du Printemps, celle de l’Année du Serpent, aura lieu dans environ six semaines. Nous invitons tous les journalistes ici présents et les amis du monde entier à venir découvrir la riche et merveilleuse culture de la fête du printemps. Nous espérons vivement que le message culturel du festival contribuera à un monde où les conflits seront moins nombreux, où les civilisations seront plus harmonieuses et où les peuples du monde seront plus amicaux. Nous espérons que la fête du printemps sera un moment de joie partagé par tous.

EFE : Le gouvernement du Venezuela a annoncé que la vice-présidente vénézuélienne, Delcy Rodríguez, était arrivée à Beijing. Selon le Venezuela, elle prévoit de rencontrer plusieurs responsables chinois. Pourriez-vous nous faire part des détails de cette visite et de la situation actuelle des relations entre la Chine et le Venezuela ?

Lin Jian : La Chine et le Venezuela sont des partenaires stratégiques de tout temps. En septembre de l’année dernière, le président vénézuélien Nicolás Maduro a effectué une visite d’État en Chine, et le président Xi Jinping et le président Nicolás Maduro ont eu des entretiens fructueux, qui ont tracé la voie du développement des relations bilatérales. 

La Chine se félicite de la visite de la vice-présidente Delcy Rodríguez et espère que cette visite galvanisera davantage les efforts visant à concrétiser le consensus important atteint par les deux présidents, à poursuivre l’amitié traditionnelle, à approfondir la coopération pragmatique dans divers domaines et à donner un nouvel élan au développement du partenariat stratégique de tout temps Chine-Venezuela dans l’intérêt des deux peuples. Les détails de la visite seront communiqués en temps utile.

Kyodo News : Selon les médias japonais, le ministre japonais des Affaires étrangères effectuera une visite officielle en Chine à la fin du mois et les deux parties mènent des consultations sur la rencontre entre les ministres des Affaires étrangères chinois et japonais. Qu’attendez-vous de cette visite ?

Lin Jian : La Chine attache une grande importance au dialogue et à la communication avec le Japon dans différents domaines et à différents niveaux. Nous sommes prêts à travailler avec le Japon pour améliorer et développer conjointement les relations bilatérales. En ce qui concerne la visite que vous avez mentionnée, je n’ai rien à partager pour le moment.

AFP : Le dirigeant taiwanais Lai Ching-te s’est entretenu hier par téléphone avec le président de la Chambre des représentants américaine Mike Johnson. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Lin Jian : Récemment, nous avons exprimé à plusieurs reprises notre vive opposition au fait que les États-Unis organisent les « escales » de Lai Ching-te et aient des interactions officielles avec la région de Taiwan. Je tiens à souligner une fois de plus que la question de Taiwan est au cœur des intérêts fondamentaux de la Chine et constitue la première ligne rouge à ne pas franchir dans les relations entre la Chine et les États-Unis. Nous exhortons les États-Unis à comprendre pleinement les graves dommages que les activités séparatistes recherchant « l’indépendance de Taiwan » causent à la paix et à la stabilité dans le détroit de Taiwan, à respecter pleinement le principe d’une seule Chine et les trois communiqués conjoints Chine-États-Unis, à respecter les engagements des dirigeants américains, notamment de ne pas soutenir l’indépendance de Taiwan, de cesser de s’ingérer dans les affaires intérieures de la Chine et de cesser d’envoyer un mauvais signal aux forces sécessionnistes visant « l’indépendance de Taiwan». La Chine prendra des mesures fermes et résolues pour défendre sa souveraineté et son intégrité territoriale.

Global Times : Le 3 décembre, une soi-disant enquête de la BBC affirme que les sauces tomates vendues par plusieurs supermarchés britanniques pourraient contenir des tomates cultivées et cueillies au Xinjiang, et que ces tomates pourraient être le produit de « travail forcé ». La BBC a également publié un clip vidéo tentant de prouver que ce soi-disant « travail forcé » serait utilisé pour les tomates du Xinjiang et appelle les pays occidentaux à cesser d’utiliser les tomates du Xinjiang ou leurs produits. Quel est votre commentaire à ce sujet ? 

Lin Jian : Encore une fois, comme nous l’avons déjà dit très clairement, il n’y a pas de « travail forcé » au Xinjiang. Le gouvernement chinois est fermement opposé au travail forcé et a pris des mesures sévères à cet égard. Les tomates du Xinjiang, tout comme le coton du Xinjiang, sont connues et appréciées dans le monde entier pour leur grande qualité. Le processus de culture et de cueillette des tomates et du coton au Xinjiang a déjà été largement mécanisé : plus de 90 % des tomates et plus de 85 % du coton du Xinjiang sont aujourd’hui récoltés par des machines. Comment pourrait-il s’agir de « travail forcé » ?

Le journalisme vit de sa véracité. Le refus de la désinformation et de la partialité est l’une des principales règles d’éthique du journalisme. Il s’agit également d’une qualité fondamentale pour tout organe d’information qui souhaite réaliser des reportages équitables et objectifs. Dans le reportage de la BBC, une grande partie des soi-disant « preuves » proviennent de ce que les personnes interrogées ont « entendu » ou « ressenti ». Le reportage est basé sur des hypothèses préconçues et a sauté à la conclusion du « travail forcé » sans vérifier les hypothèses et en sortant les mots de leur contexte. Les journalistes se sont donné la peine de passer des mois à étudier une dizaine d’espèces de sauces tomates, mais n’ont pas voulu consacrer une seconde à s’informer sur la réalité du Xinjiang. Il s’agit typiquement d’une politique de deux poids, deux mesures et d’un profond parti pris.

Ces dernières années, le « travail forcé » est devenu pour certains un faux récit commode pour faire du battage médiatique et attaquer le Xinjiang. Leurs productions autogérées et bien scénarisées contiennent de prétendus « témoignages » et « rapports » provenant de sources douteuses. La semaine dernière, l’histoire portait sur le coton du Xinjiang. Cette semaine, ce sont les tomates du Xinjiang qui sont ciblées. De quoi s’agira-t-il la semaine prochaine ? Du photovoltaïque du Xinjiang ? Des carottes du Xinjiang ? Ou du mouton et du bœuf du Xinjiang ? Quelle que soit la désinformation, elle ne changera rien à la grande qualité des produits du Xinjiang et ne fera pas du Xinjiang un endroit moins prospère et moins stable. Nous espérons que les lecteurs verront clair dans cette histoire de « travail forcé ». Et nous invitons les gens à se rendre au Xinjiang, à goûter les tomates et à découvrir le Xinjiang tel qu’il est.

AFP : La Chine a-t-elle d’autres commentaires à faire sur la situation en République de Corée, y compris l’imposition éphémère de la loi martiale ? Comment la Chine pense-t-elle que la situation politique en République de Corée affectera la stabilité de la péninsule coréenne ?

Lin Jian : En ce qui concerne la question que vous avez mentionnée, nous y avons déjà répondu hier, et vous pouvez vous y référer. Je tiens à réaffirmer que la Chine a pris note de la situation concernée. Nous ne commenterons pas les affaires intérieures de la République de Corée. La position de la Chine sur la question de la péninsule coréenne reste inchangée.

China News Service : L’événement promotionnel pour présenter au monde le port de libre-échange de Hainan s’est déroulé avec succès hier. Pourriez-vous nous en dire plus à ce sujet ?

Lin Jian : Hier, l’événement « Le ministère des Affaires étrangères présente le port de libre-échange de Hainan au monde » s’est tenu avec succès à Lanting sur le thème « Pratiques locales de la modernisation chinoise - Port de libre-échange de Hainan : nouvelle ère, nouvelle mission, nouvelles opportunités ». Wang Yi, membre du Bureau politique du Comité central du Parti communiste chinois (PCC) et ministre des Affaires étrangères, a participé à l’événement et a prononcé un discours. Le ministère des Affaires étrangères a publié un communiqué de presse sur l’événement. Je suis convaincu que de nombreux journalistes ici présents ont également assisté à l’événement et l’ont couvert.

Le ministre des Affaires étrangères, Wang Yi, a déclaré lors de l’événement que le port de libre-échange de Hainan était une mesure stratégique majeure de réforme et d’ouverture dans la nouvelle ère planifiée et promue personnellement par le président Xi Jinping. Aujourd’hui, le port de libre-échange de Hainan est devenu l’avant-garde de l’ouverture institutionnelle de la Chine, une nouvelle terre propice à une coopération régionale mutuellement bénéfique et un nouveau moteur de la mondialisation économique. Nous adhérerons à un développement ouvert en faisant progresser la construction conjointe de « la Ceinture et la Route » de haute qualité et en mettant en œuvre l’Initiative pour le développement mondial. Nous adhérerons au développement innovant et nous nous efforcerons de promouvoir les résultats de l’innovation mondiale pour apporter davantage de bénéfices au Sud global. Nous poursuivrons le développement vert et ne faiblirons jamais dans notre participation à la réponse mondiale au changement climatique. Nous resterons attachés au développement inclusif et nous nous efforcerons activement de mettre en œuvre l’Initiative pour la civilisation mondiale. Nous resterons attachés au développement pacifique et nous mettrons activement en œuvre l’Initiative pour la sécurité mondiale. 

Choisir la Chine signifie choisir des opportunités, et faire un pas vers la Chine signifie faire un pas vers l’avenir. Lors de la 31e réunion des dirigeants économiques de la Coopération économique pour l’Asie-Pacifique (APEC), le mois dernier, le président Xi Jinping a de nouveau présenté les propositions chinoises, à savoir la poursuite d’un développement ouvert, d’un véritable multilatéralisme et d’une mondialisation économique inclusive et bénéfique pour tous. Le port de libre-échange de Hainan est une carte de visite de la réforme et de l’ouverture de la Chine dans la nouvelle ère. Nous vous invitons à vous rendre à Hainan pour découvrir la robustesse et le dynamisme de la réforme et de l’ouverture de la Chine. Et nous invitons toutes les parties à monter dans le train express du développement de la Chine, à travailler avec la Chine pour la croissance économique et à réaliser ensemble la modernisation marquée par le développement pacifique, la coopération mutuellement bénéfique et la prospérité commune. 

AFP : Le traité de défense mutuelle entre la Russie et la République populaire démocratique de Corée (RPDC) serait entré en vigueur hier. La Chine a-t-elle des commentaires à faire sur ce traité ?

Lin Jian : Il s’agit d’une question entre la Russie et la RPDC, qui sont deux États souverains.

Shenzhen TV : Nous avons noté que la Chine avait officiellement lancé le Groupe des Amis pour la coopération internationale sur le renforcement des capacités en matière d’Intelligence artificielle (IA) aux Nations Unies. Pourriez-vous nous donner plus de détails ?

Lin Jian : Le 3 décembre, la Chine et la Zambie ont organisé conjointement la réunion inaugurale du Groupe des Amis pour la coopération internationale sur le renforcement des capacités en matière d’IA au siège des Nations Unies à New York, afin d’annoncer le lancement officiel du Groupe des Amis. Des représentants de 80 pays, dont l’Égypte, le Pakistan, le Brésil, l’Éthiopie, l’Indonésie, la Russie, les États-Unis, la France et le Royaume-Uni, ont assisté à la réunion. En tant qu’action de suivi de la résolution des Nations Unies sur le renforcement des capacités en matière d’intelligence artificielle, le lancement du Groupe témoigne de l’engagement de la Chine en faveur d’un développement inclusif de l’intelligence artificielle au profit de tous.

Le développement et l’itération rapides de l’IA ouvrent de vastes perspectives pour le développement économique et social des pays. Lors du sommet du G20 à Rio de Janeiro, le président Xi Jinping a souligné que nous devrions renforcer la gouvernance et la coopération internationales en matière d’IA, afin de garantir que l’IA soit un bien et un service pour tous, et non un jeu des pays riches et des nantis. C’est ce que défend la Chine et c’est une aspiration partagée par les pays du Sud global.

Le Groupe des Amis constituera une plateforme d’échange et de coopération internationale sur le renforcement des capacités en matière d’IA au sein des Nations Unies, l’organisation internationale intergouvernementale la plus universelle, faisant le plus autorité et la plus représentative. Nous invitons les pays à adhérer et à participer aux activités du Groupe des Amis, à mettre en œuvre conjointement le plan d’action pour le renforcement des capacités en matière d’IA pour le bien de tous, à dégager un consensus international, à étendre la coopération pragmatique, à combler les lacunes en matière d’IA et à donner une forte impulsion aux efforts déployés à l’échelle mondiale pour atteindre les objectifs de développement durable. 

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