Conférence de presse du 11 décembre 2024 tenue par la porte-parole du ministère des Affaires étrangères Mao Ning
2024-12-11 22:44

À l’invitation de Wang Yi, membre du Bureau politique du Comité central du Parti communiste chinois et ministre des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, ministre égyptien des Affaires étrangères, de l’Immigration et des Expatriés, effectuera une visite en Chine et coprésidera le dialogue stratégique des ministres des Affaires étrangères chinois et égyptien les 12 et 13 décembre.

TASS : Selon les médias, le vice-président du Conseil de sécurité de la Fédération de Russie, Dmitri Medvedev, a entamé aujourd’hui sa visite en Chine. Le ministère des Affaires étrangères pourrait-il fournir davantage d’informations à ce sujet ? Quelles sont les attentes de la Chine à l’égard de cette visite ?

Mao Ning : La visite du président du parti Russie unie, Dmitri Medvedev, est un événement important pour les échanges de haut niveau entre la Chine et la Russie. La partie chinoise publiera en temps utile des informations sur la visite. Veuillez les suivre. 

Beijing Daily : Le Centre d’études stratégiques et internationales (CSIS), dont le siège est à Washington, a récemment publié un rapport intitulé « L’empreinte des services de renseignement chinois à Cuba : nouvelles preuves et implications pour la sécurité des États-Unis », qui indique qu’il y a quatre sites à Cuba qui sont les plus susceptibles de soutenir les efforts de la Chine pour collecter des renseignements sur les États-Unis et ses voisins, et qui suggère que les États-Unis et leurs partenaires régionaux devraient surveiller attentivement le rôle croissant de la Chine à Cuba. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Mao Ning : J’ai pris note de ce que vous avez mentionné. Comme l’a dit le vice-ministre cubain des Affaires étrangères Carlos Fernández de Cossío, les accusations du groupe de réflexion américain concernant de prétendues bases militaires chinoises à Cuba ne sont que de la pure fiction.

Je tiens à souligner à nouveau que la coopération de la Chine avec Cuba se fait en toute transparence et ne vise aucune tierce partie. Nous n’accepterions certainement pas qu’une tierce partie nous calomnie ou nous diffame délibérément. Comme tout le monde le sait, les agences de renseignement américaines ont une longue histoire de comportements répréhensibles en Amérique latine et dans les Caraïbes. Les États-Unis ont illégalement occupé la baie de Guantánamo pour en faire leur base militaire et ont imposé un blocus et des sanctions contre Cuba pendant plus de six décennies, ce qui a été catastrophique pour le peuple cubain.

La Chine exhorte une fois de plus les États-Unis à suivre le juste appel de la communauté internationale, à lever le blocus et les sanctions contre Cuba dès que possible, à retirer Cuba de la liste des « États soutenant le terrorisme » et à cesser de créer des barrières qui entravent le développement socio-économique de Cuba. 

AFP : Un haut responsable de la sécurité à Taiwan a déclaré aujourd’hui à l’AFP que la Chine effectuerait clairement des exercices militaires autour de l’île de Taiwan cette semaine, dans le but de tracer une ligne rouge avant le retour au pouvoir du président élu Donald Trump. Le ministère des Affaires étrangères peut-il confirmer ces exercices militaires chinois et a-t-il des commentaires à faire ?

Mao Ning : Je vous recommande de consulter les services compétents chinois pour votre question spécifique. Je peux vous dire que la question de Taiwan est la première ligne rouge à ne pas franchir dans les relations entre la Chine et les États-Unis et que telle a toujours été notre position. Le respect du principe d’une seule Chine est essentiel pour garantir la paix et la stabilité de part et d’autre du détroit de Taiwan. La Chine préservera fermement sa souveraineté nationale et son intégrité territoriale.

Hubei Media Group : Dans une déclaration publiée le 10 décembre, heure locale, la ministre canadienne des Affaires étrangères, Mélanie Joly, a annoncé des sanctions à l’encontre de certains membres du personnel chinois pour des violations présumées des droits de l’homme. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Mao Ning : Sans aucun fondement factuel, le gouvernement canadien a fait de fausses allégations contre la Chine au nom des droits de l’homme et a imposé des sanctions illicites au personnel chinois. Il s’agit là d’une ingérence flagrante dans les affaires intérieures de la Chine et d’une grave violation du droit international et des normes fondamentales régissant les relations internationales. La Chine s’oppose fermement aux actions du Canada et les condamne fermement.

Le gouvernement chinois suit une philosophie de développement centrée sur le peuple et attache une importance absolue au respect et à la protection des droits de l’homme. La Chine a réalisé d’énormes progrès dans le domaine des droits de l’homme et a apporté d’importantes contributions à la cause mondiale des droits de l’homme, ce qu’il est impossible de nier sans parti pris. 

Le Canada fait face à sa propre liste de problèmes en matière de droits de l’homme et son bilan dans ce domaine est loin d’être irréprochable. Aujourd’hui encore, la population autochtone du Canada est confrontée à une discrimination raciale systémique et à un traitement inéquitable. Au lieu de s’attaquer à ce problème, le Canada a choisi de calomnier et de vilipender d’autres pays, et de répandre des mensonges sur les prétendus problèmes de droits de l’homme de la Chine. Cette attitude est comparable à celle d’un voleur qui crierait « Arrêtez, voleur ! » et ne convaincrait pas le monde. Les faits ont mis en évidence le « double standard » et l’hypocrisie du Canada. Le Canada n’est pas en position de faire la leçon aux autres sur les droits de l’homme ni de pointer du doigt la situation des droits de l’homme dans d’autres pays, et il n’a pas le droit d’agir comme un juge et d’imposer des sanctions de manière arbitraire. 

La Chine demande instamment au Canada de réfléchir à sa propre situation, de cesser de s’ingérer dans les affaires intérieures de la Chine, d’arrêter de porter atteinte aux intérêts et à l’image de la Chine sous prétexte des droits de l’homme, de mettre un terme à ses manœuvres politiques grossières et de lever immédiatement ses sanctions illégales à l’encontre des membres du personnel chinois concernés. Nous prendrons toutes les mesures nécessaires pour défendre fermement notre souveraineté, notre sécurité et nos intérêts en matière de développement.

News 1 Korea : Les médias de la République de Corée ont rapporté que le nouvel ambassadeur de Chine en République de Corée se rendra en République de Corée ce mois-ci pour prendre ses fonctions. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ? Quelles sont les attentes de la Chine à cet égard ?

Mao Ning : Vous pouvez suivre le site du ministère chinois des Affaires étrangères pour toute mise à jour concernant le nouvel ambassadeur chinois en République de Corée. En ce qui concerne les relations entre la Chine et la République de Corée, notre position est cohérente. Nous sommes prêts à travailler avec la République de Corée pour faire progresser les relations entre la Chine et la République de Corée.

Reuters : La Chine n’a approuvé aucun prêt au Cambodge cette année, bien qu’elle soit historiquement son principal créancier. C’est ce que révèlent les données du ministère cambodgien des Finances. Y a-t-il une raison particulière pour cela ?

Mao Ning : Je vous recommande de consulter les services compétents chinois pour votre question concrète. Je peux vous dire que la Chine et le Cambodge sont des amis à toute épreuve. Nous continuerons à renforcer la coopération avec le Cambodge dans divers domaines et à soutenir le Cambodge dans sa poursuite de développement et l’amélioration des conditions de vie de sa population.

AFP : Les États-Unis ont annoncé hier qu’ils offraient une récompense de 10 millions de dollars pour toute information conduisant à l’arrestation d’un Chinois et de ses complices, recherchés pour avoir piraté des pare-feu informatiques dans le but de commettre des fraudes. Cela s’est passé en avril 2020 et le Trésor américain a déclaré qu’il avait imposé des sanctions à l’entreprise de cet homme. Le ministère des Affaires étrangères a-t-il des commentaires à faire sur cette affaire ?

Mao Ning : La Chine s’est toujours opposée à tous les types de cyberattaques et les a combattues conformément à la loi. Nous rejetons fermement le recours à des sanctions unilatérales et à la « juridiction au bras long » à l’encontre d’entités et d’individus chinois. Nous demandons instamment aux États-Unis de cesser d’utiliser les questions de cybersécurité pour dénigrer et vilipender la Chine, et de cesser d’imposer des sanctions unilatérales illicites. La Chine prendra des mesures nécessaires pour protéger les droits et les intérêts légitimes et légaux des entreprises et des citoyens chinois.

CCTV : Le 10 décembre, le Département américain du commerce a ajouté deux entreprises chinoises de haute technologie à la « liste d’entités » pour « violations des droits de l’homme ». Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Mao Ning : Les récentes sanctions imposées par les États-Unis contre les entreprises chinoises de haute technologie sont une tentative flagrante de les réprimer au nom des droits de l’homme. Cette décision a révélé une fois de plus la véritable intention des États-Unis de priver le peuple chinois de son droit au développement. La protection des droits de l’homme n’est qu’un prétexte qu’ils utilisent pour atteindre leur objectif. De telles manœuvres sont vouées à l’échec.

Si les États-Unis se souciaient vraiment des droits de l’homme, ils devraient d’abord s’attaquer à leur propre déficit en la matière, plutôt que de politiser et d’utiliser les questions des droits de l’homme comme arme pour nuire aux intérêts et s’ingérer dans les affaires intérieures d’autres pays.